L’intensité des échanges culturels entre la France et l’Italie fasciste a longtemps été occultée par les oppositions idéologiques qui ont mené à la Seconde Guerre mondiale. Cet ouvrage collectif, qui retrace les efforts déployés des deux côtés des Alpes pour encourager entre ces deux « nations sœurs » un rapprochement fondé sur une « latinité » partagée, interroge le rôle donné à la culture dans la construction de cette communauté. Il examine comment, dans un contexte de tensions internationales extrêmes, se créèrent de véritables réseaux, aux multiples ramifications, qui, en multipliant les rencontres, les comités, les revues, les expositions et autres manifestations d’une supposée « culture latine », permirent de dessiner un axe Paris-Rome. S’appuyant sur des recherches récentes, il montre que la littérature, les arts visuels, le cinéma se trouvèrent non seulement au cœur des stratégies d’alliance entre la République française et l’Italie de Mussolini, mais aussi, côté français, au centre d’une propagande qui célébra les vertus d’un régime d’ordre à travers l’exemple italien. L’analyse de ces échanges conduit dès lors à réévaluer à la fois l’action des organisations fascistes italiennes en direction des milieux culturels français et celle que développèrent les partisans français de la latinité à des fins de politique intérieure.

«L’arma più grande»: strategie d’esportazione del cinema italiano in Francia (1930-1938)

CAVAROCCHI, Francesca
2014-01-01

Abstract

L’intensité des échanges culturels entre la France et l’Italie fasciste a longtemps été occultée par les oppositions idéologiques qui ont mené à la Seconde Guerre mondiale. Cet ouvrage collectif, qui retrace les efforts déployés des deux côtés des Alpes pour encourager entre ces deux « nations sœurs » un rapprochement fondé sur une « latinité » partagée, interroge le rôle donné à la culture dans la construction de cette communauté. Il examine comment, dans un contexte de tensions internationales extrêmes, se créèrent de véritables réseaux, aux multiples ramifications, qui, en multipliant les rencontres, les comités, les revues, les expositions et autres manifestations d’une supposée « culture latine », permirent de dessiner un axe Paris-Rome. S’appuyant sur des recherches récentes, il montre que la littérature, les arts visuels, le cinéma se trouvèrent non seulement au cœur des stratégies d’alliance entre la République française et l’Italie de Mussolini, mais aussi, côté français, au centre d’une propagande qui célébra les vertus d’un régime d’ordre à travers l’exemple italien. L’analyse de ces échanges conduit dès lors à réévaluer à la fois l’action des organisations fascistes italiennes en direction des milieux culturels français et celle que développèrent les partisans français de la latinité à des fins de politique intérieure.
2014
978-2-87574-047-2
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