Professeure adjointe à l’Université du Manitoba, Irène chassainGconsacre son essai, procédant de sa thèse de doctorat, à l’étude du thème du retour au pays natal dans la production littéraire en langue française du Canada: en effet, bien qu’il s’agisse d’une problématique centrale au sein de la littérature occidentale, ce n’est qu’en 1979, avec la parution du roman Pélagie-la-Charrette d’Antonine Maillet, que les auteurs canadiens francophones commencent à s’y intéresser concrètement; ils l’abordent dans leurs œuvres en développant les grandes questions posées par la contemporanéité, de la mondialisa-tion à la migration, de l’exil aux génocides. Loin de représenter un moment heureux et de réconciliation, chez ces écrivains le retour est cependant conçu en tant que processus déstabilisateur, douloureux et même violent, ce qui pousse chassainGà forger le terme dysnostie, néologisme issu des mots grecs dys (“difficulté”) et nostos (“retour”) qui interprète efficacement ce malaise ressenti par celui qui revient et, au même temps, par la communauté qu’il réintègre.
[Recensione a:] Irène chassaing, "Dysnostie. Le récit du retour au pays natal dans la littérature canadienne francophone contemporaine", Presses de l’Uni-versité Laval, 2019, 267 pp
Ravera, Elena
2020-01-01
Abstract
Professeure adjointe à l’Université du Manitoba, Irène chassainGconsacre son essai, procédant de sa thèse de doctorat, à l’étude du thème du retour au pays natal dans la production littéraire en langue française du Canada: en effet, bien qu’il s’agisse d’une problématique centrale au sein de la littérature occidentale, ce n’est qu’en 1979, avec la parution du roman Pélagie-la-Charrette d’Antonine Maillet, que les auteurs canadiens francophones commencent à s’y intéresser concrètement; ils l’abordent dans leurs œuvres en développant les grandes questions posées par la contemporanéité, de la mondialisa-tion à la migration, de l’exil aux génocides. Loin de représenter un moment heureux et de réconciliation, chez ces écrivains le retour est cependant conçu en tant que processus déstabilisateur, douloureux et même violent, ce qui pousse chassainGà forger le terme dysnostie, néologisme issu des mots grecs dys (“difficulté”) et nostos (“retour”) qui interprète efficacement ce malaise ressenti par celui qui revient et, au même temps, par la communauté qu’il réintègre.File | Dimensione | Formato | |
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