Le contraste entre une Venetia de la terre ferme, riche de ses anciennes cités liées au royaume d’Italie et à l’Empire germanique, et une Venetia littorale et insulaire, plus tardivement urbanisée et qui s’est développée dans l’orbite politique et culturelle de l’Empire d’Orient, a donné une empreinte particulière à l’histoire, à la culture et à l’art de la région. Si les caractères de architecture romane diffèrent d’un diocèse à l’autre, le dialogue qui s’est instauré entre la côte adriatique et l’arrière pays d’une part et l’expansion de l’activité constructive de Venise de l’autre ont abouti à un régime subtil de relation entre ces deux pôles. Venise et Vérone se distinguent par la richesse du patrimoine architectural et décoratif qu’elles ont su préserver, patrimoine caractérisé par une reprise précoce des modèles classiques et tardo-antiques. Le prestigieux chantier de Saint-Marc de Venise (1063-1071) imposa un nouveau vocabulaire architectural qui se diffusa jusque dans l’arrière pays. Les premières églises romanes de Vérone, qui s’inscrivent dans un large contexte de relations européennes, sont à l’origine de réalisations emblématiques de la moyenne vallée du Pô traditionnellement associées à Milan et à Modène. Ailleurs, le paysage architectural de la Vénitie est plus difficile à saisir, mais ne manque pas de monuments importants comme le sanctuaire des Santi Vittore e Corona à Feltre où les solutions de l’art byzantin se combinent à celles l’art roman occidental, et l’abbaye Sant’Eustachio de Nervesa (Trévise) dont l’organisation spatiale est liée à la réforme monastique de l’aire germanique.
Titolo: | L’architecture religieuse en Vénétie aux XIe et XIIe siècles. État des questions |
Autori: | |
Data di pubblicazione: | 2016 |
Rivista: | |
Abstract: | Le contraste entre une Venetia de la terre ferme, riche de ses anciennes cités liées au royaume d’Italie et à l’Empire germanique, et une Venetia littorale et insulaire, plus tardivement urbanisée et qui s’est développée dans l’orbite politique et culturelle de l’Empire d’Orient, a donné une empreinte particulière à l’histoire, à la culture et à l’art de la région. Si les caractères de architecture romane diffèrent d’un diocèse à l’autre, le dialogue qui s’est instauré entre la côte adriatique et l’arrière pays d’une part et l’expansion de l’activité constructive de Venise de l’autre ont abouti à un régime subtil de relation entre ces deux pôles. Venise et Vérone se distinguent par la richesse du patrimoine architectural et décoratif qu’elles ont su préserver, patrimoine caractérisé par une reprise précoce des modèles classiques et tardo-antiques. Le prestigieux chantier de Saint-Marc de Venise (1063-1071) imposa un nouveau vocabulaire architectural qui se diffusa jusque dans l’arrière pays. Les premières églises romanes de Vérone, qui s’inscrivent dans un large contexte de relations européennes, sont à l’origine de réalisations emblématiques de la moyenne vallée du Pô traditionnellement associées à Milan et à Modène. Ailleurs, le paysage architectural de la Vénitie est plus difficile à saisir, mais ne manque pas de monuments importants comme le sanctuaire des Santi Vittore e Corona à Feltre où les solutions de l’art byzantin se combinent à celles l’art roman occidental, et l’abbaye Sant’Eustachio de Nervesa (Trévise) dont l’organisation spatiale est liée à la réforme monastique de l’aire germanique. |
Handle: | http://hdl.handle.net/11390/1088671 |
Appare nelle tipologie: | 1.1 Articolo in rivista |
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