La présente étude se propose de montrer que le pronom ça/cela peut être le pivot de constructions impersonnelles de nature propositionnelle, non seulement avec des subordonnées complétives et infinitives, mais également avec des subordonnées disjonctives en si, communément appelées interrogatives indirectes totales. Ces constructions sont illustrées dans des énoncés tels que « Ça me regarde si je veux le soigner ou pas ! » et sont catégorisées par certains comme des extrapositions, par d’autres comme des dislocations à droite. L’application de certains tests syntaxiques nous permet d’argumenter que la subordonnée interrogative entre ici dans une construction parallèle à celle des complétives, et que son rôle de sujet syntaxique est « doublé » par le démonstratif. En nous situant dans le sillage du lexique-grammaire, nous examinons quatre verbes qui se construisent avec une complétive sujet (compter, concerner, importer, regarder). Ce faisant, nous montrons que ça/cela peut entrer dans ces constructions aussi bien avec un verbe qui admet le pronom il impersonnel, qu’avec un verbe qui refuse il. Cette asymétrie distributionnelle entre il et ça/cela calque celle qui existe avec les complétives, et elle est probablement due à la nature référentielle du pronom démonstratif, donc à son rôle cataphorique de « dédoublement ». Nous en concluons que ça/cela peut être employé comme test afin d’identifier des verbes qui admettent des subordonnées disjonctives en si.

« Ça m’a sauvé ! » Le pronom « ça/cela » sauveur et diagnostic des interrogatives indirectes sujets en français

VECCHIATO, Sara
2017-01-01

Abstract

La présente étude se propose de montrer que le pronom ça/cela peut être le pivot de constructions impersonnelles de nature propositionnelle, non seulement avec des subordonnées complétives et infinitives, mais également avec des subordonnées disjonctives en si, communément appelées interrogatives indirectes totales. Ces constructions sont illustrées dans des énoncés tels que « Ça me regarde si je veux le soigner ou pas ! » et sont catégorisées par certains comme des extrapositions, par d’autres comme des dislocations à droite. L’application de certains tests syntaxiques nous permet d’argumenter que la subordonnée interrogative entre ici dans une construction parallèle à celle des complétives, et que son rôle de sujet syntaxique est « doublé » par le démonstratif. En nous situant dans le sillage du lexique-grammaire, nous examinons quatre verbes qui se construisent avec une complétive sujet (compter, concerner, importer, regarder). Ce faisant, nous montrons que ça/cela peut entrer dans ces constructions aussi bien avec un verbe qui admet le pronom il impersonnel, qu’avec un verbe qui refuse il. Cette asymétrie distributionnelle entre il et ça/cela calque celle qui existe avec les complétives, et elle est probablement due à la nature référentielle du pronom démonstratif, donc à son rôle cataphorique de « dédoublement ». Nous en concluons que ça/cela peut être employé comme test afin d’identifier des verbes qui admettent des subordonnées disjonctives en si.
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