En 2006, dans un livre important pour l’établissement du caractère interdisciplinaire de notre discipline, Mary Snell-Hornby évoquait, parmi les directions futures que la traductologie pourrait suivre, l’évolutionnisme culturel. Douze ans plus tard, en 2018, une contribution dirigée par Olaf-Immanuel Seel semble donner une nouvelle impulsion à ce projet. Qu’en est-il alors, aujourd’hui, des rapports qui relient la traduction à quelques lectures « biologisantes » de la culture ? C’est à cette question que notre contribution essaiera de donner une réponse. Dans une première partie, nous présenterons les bases de la théorie de l’évolution, ainsi qu’une des théories qui relient celle-ci à la culture – la mémétique. Nous passerons ensuite à un tour d’horizon des textes qui ont essayé d’introduire ces approches en traductologie. Ce tableau constituera le cœur de notre article. Nous y verrons que, malgré quelques avancées intéressantes, si l’évolution culturelle a désormais été introduite en traductologie, le contraire n’est pas vrai : dans les travaux consacrés à l’évolution culturelle, la traduction brille par son absence. C’est pourquoi notre conclusion proposera quelques solutions pour qu’un dialogue s’établisse entre ces deux champs de recherche, ainsi que quelques pistes pour que la recherche dans le domaine se poursuive.
Biologiser les idées? Traduction et évolutionnisme culturel : rapports, apports, passé, futur
F. Regattin
2019-01-01
Abstract
En 2006, dans un livre important pour l’établissement du caractère interdisciplinaire de notre discipline, Mary Snell-Hornby évoquait, parmi les directions futures que la traductologie pourrait suivre, l’évolutionnisme culturel. Douze ans plus tard, en 2018, une contribution dirigée par Olaf-Immanuel Seel semble donner une nouvelle impulsion à ce projet. Qu’en est-il alors, aujourd’hui, des rapports qui relient la traduction à quelques lectures « biologisantes » de la culture ? C’est à cette question que notre contribution essaiera de donner une réponse. Dans une première partie, nous présenterons les bases de la théorie de l’évolution, ainsi qu’une des théories qui relient celle-ci à la culture – la mémétique. Nous passerons ensuite à un tour d’horizon des textes qui ont essayé d’introduire ces approches en traductologie. Ce tableau constituera le cœur de notre article. Nous y verrons que, malgré quelques avancées intéressantes, si l’évolution culturelle a désormais été introduite en traductologie, le contraire n’est pas vrai : dans les travaux consacrés à l’évolution culturelle, la traduction brille par son absence. C’est pourquoi notre conclusion proposera quelques solutions pour qu’un dialogue s’établisse entre ces deux champs de recherche, ainsi que quelques pistes pour que la recherche dans le domaine se poursuive.File | Dimensione | Formato | |
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